lundi 17 août 2009

Retour à Melbourne, la boucle est bouclée !

17 et 18 août 2009

H-3 avant mon vol pour la France

Me voilà de retour à mon point de départ, prête à faire chemin inverse dans quelques heures : Melbourne > Hong Kong > Londres > Lyon…
Cela est étonnant de revenir dans cette ville de départ, de retrouver les mêmes lieux, les mêmes odeurs, certaines mêmes personnes... Cela rappelle les souvenirs du départ….

C’est également bizarre car c’est un grand décalage avec mes derniers mois que j'ai passé sur la route, le plus souvent dans l’outback ou même avec Darwin qui est une ville totalement relax avec un climat tropical alors qu’ici c’est l’hiver et que c’est une ville à l’allure européenne. J’ai donc retrouvé les couleurs grisonnantes des habits, les chaussures fermés, les hommes et femmes d’affaire marchant dans la rue. Ces derniers mois, c’était plutôt tong, short et fermiers etc …!!! Un énorme décalage qui me prépare doucement au certain décalage que je vais connaître également en revenant en France…

Comment décrire mes sentiments à quelques heures de mon départ ? Comment résumer mon aventure ?
Je crois que c’est impossible.
Mais ce qui est certain, c’est que j’ai passé une extraordinaire année et que de nombreux souvenirs sont gravés à jamais dans ma mémoire.
Il est donc impossible de résumer + de 300 jours de voyage, les milliers de kilomètres parcourus, les + de 8500 photos prises, les centaines de personnes rencontrées…
Impossible de résumer en une phrase ou même une page ces semaines en Australie : les jours, les semaines, les mois étaient trop différents (tant au niveau des activités, que du lieu…) :
- entre le boulot et les voyages en passant par les cours d’anglais
- entre la vie en plein centre-ville et la vie au milieu de nulle part
- entre le voyage en solo , en groupe organisé, en lift et le voyage avec des amis
- entre le 4x4 ou le bateau en passant par l’avion ou la marche
- entre les discussions en français et l’essai de comprendre les australiens de l’outback quand ils parlent entre eux


Mon voyage était finalement fait de plein de petites périodes différentes, d'une multitude d’expériences enrichissante.
Je crois que je l’ai vécu de mieux en mieux. Plus j’ai avancé et plus j’ai su ce que je voulais ou ne voulais pas faire. Plus les semaines ont passé, plus j’ai eu envie de découvrir la réelle Australie : je voulais être loin des sentiers battus, loin des autres backpackers, je voulais vivre des vrais moments à l’australienne. Je crois que j’y suis parvenu.
Ces derniers mois ont été l’occasion de vivre dans des endroits inimaginables (au milieu de nulle part), de côtoyer différents famille, d’apprendre et de comprendre des métiers totalement différents de celui des bureaux…
Je crois que ce qui a fait la différence, c’est que je ne me suis pas contentée de voyager, j’ai vécu mon voyage.
Par là, je veux dire que je n’ai pas fait qu’admirer un paysage, j’ai marché pour atteindre le point de vue.
Je n’ai pas fait que regarder le magnifique océan ou les superbes cascades, j’ai nagé quasiment à chaque fois que cela était possible
Je n’ai pas simplement observer des crocodiles, j’ai travaillé dans une ferme et ai nettoyé leurs cages tous les jour
Je ne pas fait que parler avec des australiens, j'ai partagé leur maison, leur travail et un moment de leur vie grâce, en particulier, au wwoofing
Je me rends compte que c’est cela que j’ai apprécié.

Pour être honnête, je reviens avec une grosse larme à l’œil (du fait que je quitte ce pays, cette vie de découverte quasi quotidienne, ce pays immense avec une faune réellement surprenante) mais avec le sourire aux lèvres (heureuse de retrouver ma chère France et principalement toute ma famille et amis). Mon cœur est donc balancé entre ces 2 sentiments : la tristesse et le bonheur. Un étrange sentiment...

Dans tous les cas, le plus important est que je suis heureuse de ce que j'ai vécu. Je n'avais aucun projet mis à part celui d'atterrir à Melbourne et d'étudier 4 semaines d'anglais. Je me suis laissé aller au fil de mes envies et opportunités, et je crois que je n'espérais pas découvrir autant !

Je profite de ce dernier message pour vous remercier de m’avoir suivi à travers ce blog, cela m’a motivé à continuer et j’étais heureuse de pouvoir partager ce que j’ai vécu. C’était comme si je n’étais pas vraiment seule. MERCI sincèrement. Je vous dit donc à très bientôt.

L’immense et magnifique parc national de Kakadu

Du 12 au 15 août 2009
Après le Jatbula Trail et Butterfly Gorge, c’était l’heure de ma dernière semaine en Australie. Je souhaitais profiter de cette dernière semaine pour visiter le plus grand parcs national d’Australie : Kakadu, situé à 250km de Darwin.
Je suis donc partie pour un nouveau trip de 4 jours avec Mark que j’ai retrouvé sur Darwin et son superbe van turquoise.
Ce parc national est, entre autre, connu pour son immensité, pour la présence d’art aborigène et pour son incroyable faune : 25 sortes de grenouille, 120 types de reptiles, 280 différentes sortes d'oiseau, 50 différents poissons...

Nourangie Rock Art : un superbe site avec de nombreuses peintures aborigènes sur les roches. Les peintures sont réalisées à partir d'ocre. Elles sont donc très sensibles à l'humidité et à la présence humaine. Les peintures que j'ai pu voir date seulement de 2000 ans maximum mais les plus anciennes présentes dans le parc datent de 6000 ans.



Peinture de kangourous : les aborigènes aiment peindre ceux qu’ils ont pêché, chassé ou cueilli. De nombreuses frises de kangourous, poissons et fruits sont visibles.

Billabong


Gunwarddehwarde Lookout : Vue panoramique sans fin sur Arnhem Land. Arnhem Land est une terre aborigène. Il est très difficile d'y accéder et son accès est protégé. Il faut un permis pour pouvoir y aller.

Yellow water
Yellow Water est une superbe étendue d’eau : royaume de toute sorte d’oiseau, buffalo et crocodiles…
Ce lieu est tout simplement un pur plaisir pour les yeux :

- Regarder les oiseaux pêchant les poissons

- Observer les oiseaux s’envolant après avoir réaliser qu’ils nageaient en direction d’un crocodile

- admirer un coucher de soleil (après avoir vu le coucher de soleil, on comprend tout de suite d’où provient le nom de ce lieu, Yellow Water, une superbe couleur jaune envahie le ciel et se reflète dans l‘eau) ou la brume du matin…





Gunlom : une pure merveille !

Une succession de piscine naturelle de couleur bleue-verte tombant à pic sur une cascade avec une vue imprenable sur la vallée : sans exagérer, juste parfait !
Et le petit détail qui fait la différence : pas de saltwater crocodiles ! C'est le seul endroit baignable à Kakadu !




Superbe piscine naturelle

La cascade en contrebas des piscines naturelles

Ubirr : un de mes points de vue préférés





Une étendue verte absolument fabuleuse

Mark et moi au sommet



Art aborigènes en contrebas


Downstream Loop
Une petite marche au milieu des rochers et de surprenants arbres

Sur le chemin, nous avons pu bisiter des caves dans les roches. Ce sont des anciennes habitations des aborigènes. C'était super d'imaginer la vie qu'ils pouvaient avoir ici. La pêche et la chasse avec tous les animaux qui habitent ce parc, la peinture sur les roches, la vie nue avec une température moyenne de 30° toute l'année...
Jumping crocodiles Cruise
Les crocodiles, c’est comme les cascades, je ne m’en lasse pas d’en voir, je reste toujours en admiration ! Sur le chemin du retour à Darwin, nous nous sommes arrêtés pour faire une tour de bateau dans un territoire de saltwater crocodiles. C’était impressionnant.

Rapace en plein vol

La visite de Kakadu était donc une merveilleuse façon de finir mon voyage. Ce parc est absolument magnifique. Il réunit ce que j'adore : de belles randos avec de superbes points de vue, une admirable faune et flore, un superbe ciel étoilé et la claire voie lactée chaque nuit, de superbes cascades pour pouvoir se rafraîchir en journée... Absolument superbe !

Une randonnée à Butterfly Gorge, Katherine Gorge

10 août 2009
Après mes 4 jours d’aventure dans le bush, je n’ai pas pu me retenir de faire une autre randonnée le lendemain matin à Katherine Gorge.



Un loop de 12km m’a conduit à Butterfly Gorge, une gorge qui porte bien son nom. Dès que je suis arrivée dans cette gorge, j’ai pu voir une dizaine de papillons qui s’envolaient au fur et à mesure de mes pas. C’était très chouette.


Un de ces fameux papillons


Fleurs qui attirent tous ces papillons

A la fin de la gorge, une trappe à crocodiles était présente : cela n’est pas des plus rassurant pour la baignade surtout que j’étais la seule dans les parages !!!


La cage aux crocodiles

Après renseignement auprès d’un bateau touristique qui passait par là, j’ai appris qu’il n’était pas risquée de se baigner. En effet, Katherine Gorge est connue pour être habité par des freshwater crocodiles, crocodiles qui n’attaquent pas l’être humain car ils se nourrissent de plus petite proie comme des poissons ou des oiseaux. Cependant, lors de la saison des pluies (novembre à avril), les saltwater crocodiles bougent et peuvent atteindre les gorges. A la fin de la saison des pluies, les gorges sont donc passer au peigne fin et les saltwater crocodiles sont attrapés et mis dans les cages afin de rendre les gorges totalement sécurisées.


Rencontre avec une tortue



Et un lézard (également un serpent qui était perché dans un arbre : c’était assez surprenant car généralement je ne pense pas à regarder dans les arbres pour faire attention aux serpents, je surveille juste mes pas…).


Les gorges

dimanche 16 août 2009

Jatbula Trail : 4 jours de rando en solo

Du 6 au 9 août 2009

60km, 4 jours, 3 nuits, un sac à dos et moi-même : une superbe aventure !

Le Jatbula Trail est une des randonnées la plus renommée dans l’état du Northerm Territory. Elle part de Katherine Gorge pour finir à Edith Falls. J’avais eu des vagues échos comme quoi c’était une belle randonnée mais j’avoue que cela a dépassé toutes mes espérances !!!

L’idée m’a donc prise de me lancer dans ce track en solo : achat d’un sac à dos, d’une moustiquaire, de mon réchaud, de mes repas… : rien que l’organisation était déjà excitante !!!

Le jour qui a suivi la fin de mon aventure dans la cattle station, me voilà fin prête pour parcourir le Jatbula Trail. Je suis arrivée par bus à Katherine Gorge afin de m’enregistrer auprès des rangers. Ici certaines randos sont très contrôlées. Etant un randonneur en solo, j’ai même dû appeler tous les soirs les rangers par les radios d’urgence pour leur dire que j’étais bien arrivée au lieu de campement et que tout allait bien. Pour une 1ère randonnée en solo, cela était bien et rassurant !

J’ai donc traversée pendant 60km d’interminables étendues de savane, des forêts, des cours d’eau, des marécage…. sous 35°C de moyenne.
Le trail au milieu de la savane


Etendue aride


Un paysage à perte de vue


Et encore la savane


Traversée d'une rivière


Chemin au milieu des termitières


Un peu de verdure avec de beaux palmiers


Un des passages marécageux
Mais ce qui était encore plus magique était le fait d’arriver dans des endroits paradisiaques après plusieurs heures de marche : des cascades et des piscines naturelles d’une pure beauté marquait la fin de chaque journée. Un moment de détente et de bonheur absolument magique.
Cela est incroyable comment le paysage peut changer, passant d’une savane à une forêt, à des gorges, à une rivière, à une cascade… Une surprise chaque jour !
Southerm Rockhole après seulement la 1ère heure de marche


Cascades de Biddlecombe : 1er campement à proximité de ces interminables chutes d'eau


Cascades de Biddlecombe




Chrystal Falls : une chute d'eau dans un superbe escarpement


Arrivée au 2ème campement : au-dessus de 17miles Fall


Superbe petite plage de sable blanc entourée de rochers orangés




Trempette méritée





Cela peut paraître étonnant mais je ne me suis jamais sentie seule pendant ces 4 jours malgré le fait que j’ai randonné pendant des heures toute seule pour seule compagnon mon sac à dos, le bruit des oiseaux, mes 2 belles ampoules sur mes petits doigts de pied :-) et les quelques serpents ou lézards que j’ai pu croiser sur le chemin.


Vue imprenable sur la vallée

J’ai réellement adoré traverser ces étendues de savane, même si elles pouvaient paraître rébarbatives à certain moment, cela fait parti de l’immensité de l’Australie. J’ai adoré ne pas avoir de musique mais seulement le chant des oiseaux et le bruit de la faune, cela m’a permis de voir 3 serpents et de nombreux lézards car j’ai pu prêter attention à tout ce qui m’entourait.





J’ai pu aussi me familiariser avec la flore et avoir comme dessert le nectar de cette fleur que les oiseaux adorent car cela est très sucré et a un goût de miel.

Miam Miam !!


Arts aborigènes au beau milieu du parcours

Le soir, à chaque camp, j’étais en compagnie d’autres randonneurs qui faisaient le même parcours que moi, c’était donc agréable de papoter un peu et de s’endormir en sachant que je n’étais pas réellement seule. Nous étions 5.
J’ai adoré mon campement. Il n y avait aucun risque de pluie (je ne l’ai pas vu depuis 2 mois et demi, c le pur bonheur !). Je ne me suis donc pas encombrée de ma tente mais juste d’une moustiquaire, d’un matelas et d’un duvet… j’étais bien installée ! Et puis quel bonheur de dormir à la belle étoile. C’étaient 3 nuits de pleine lune. Dans la nuit, je pouvais donc deviner quelle heure il était en fonction de l’emplacement de la lune dans le ciel. Les nuits étaient plutôt longues : dodo à 20h pour me lever aux alentours de 7h !
Sandy Camp pool : Mon campement lors de ma dernière nuit dans un lieu digne d’un film : sable blanc, palmiers au milieu de nulle part… Un peu le sentiment de tourner dans Lost ou Ko-Lanta !

L'énorme piscine au bord du campement avec un reflet parfait des arbres

J’ai eu une seule mésaventure mais rien de méchant, juste une erreur de randonneuse débutante !! J’ai laissé mon sac à dos à terre la dernière nuit et (je pense) une espèce de souris a décidé de farfouiller dans mon sac et l’a déchiré à plusieurs endroits différents pour essayer de piquer quelques chose ! Mon sac à dos tout neuf a donc maintenant des traces de cette aventure ! Cela aurait pu être pire…

C’est donc une aventure de plus que j’ai adorée. Cela m’a fait rendre compte que j’aime réellement randonner. J’avais un peu oublié ce que c’était que de marcher ces derniers temps car dans les fermes où j’ai travaillé, on prend le 4x4 pour faire 100m. Les australiens pour qui j’ai travaillé ne sont pas férus de rando et ne comprennent pas l’intérêt de marcher 60km pendant 4 jours quand on peut parcourir cette distance en quelques minutes par hélicoptère !

Personnellement, j’adore le sentiment d’être proche de la nature, d’avoir besoin de rien, de transpirer avant d’arriver à un magnifique point de vue ou avant de nager dans un coin paradisiaque au milieu de nulle part, j’adore le sentiment de liberté que j’ai lorsque je sais que je vis en autosuffisance pour plusieurs jours rien qu’avec mon sac à dos et mes chaussures de rando. Je trouve cela vraiment excellent !


La dernière cascade (Edith Falls): super moment de détente après 60km de marche !
Dernière baignade avant le retour à la civilisation

Vue depuis les hauteurs de la cascade
Une inoubliable 1ère rando en solo...